En prélude aux travaux de la Conférence des Chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale(CEMAC), le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale(UEAC) s’est tenu le 11 août au siège régional de la Banque des Etats de l’Afrique centrale(BEAC). Objectif: faire des recommandations pertinentes aux chefs d’Etat sur les grands enjeux macro-économiques de la sous-région et adopter un ordre du jour pour la tenue des échanges.
Dans son propos introductif, le président de la Commission, Daniel Ona Ondo, a donner une lecture de la situation macro-économique régionale de la CEMAC ; en relevant « une baisse significative des recettes budgétaires, une dégradation importante des comptes macro-économiques, une fragilisation de la stabilité externe et financière et un risque de montée des tensions inflationnistes », a-t-il déclaré. De quoi susciter quelques inquiétudes après une situation économique bien redressée en 2019, avec la mise en œuvre des réformes économiques et structurelles notamment à travers le plan sous régional d’ajustement structurelle.
Le président de la Commission a ajouté que les conséquences de l’effondrement des cours du baril de pétrole ont été aggravées par le ralentissement brusque de l’économie mondiale pour causes sanitaires. Pourtant, le pétrole représente bien plus de 70 % des exportations des pays membres.
La réforme du FCFA toujours attendue
Daniel Ona Ondo a également précisé que la réforme de la coopération monétaire avec la France est une partie intégrante de la stratégie communautaire de sortie de crise décidée par la conférence des chefs d’Etats du 23 décembre 2016, en vue de la transformation structurelle des économies de la CEMAC, sans ajustements monétaires.
La Commission estime également que la réforme de la coopération monétaire avec la France devrait « renforcer l’indépendance de la Banque centrale, les mécanismes de discipline budgétaires de la CEMAC et la résilience aux chocs exogènes engendrés par les prix du pétrole ».
À la clôture des travaux, le président a estimé que les chefs d’Etats sauront prendre les décisions juste pour l’amélioration de la situation macro-économique de la sous-région et la relance de la croissance.