Dans le cadre de la coopération avec l’Institut franco-allemand, les étudiants de la Hanseatic Institute of Technology and Applied Sciences(HITAS) de Douala iront à Metz(France) pour la première année de licence, passeront la deuxième année à Saarbrucken(Allemagne) et un cinquième semestre au Luxembourg avant le sixième semestre au Cameroun pour les soutenances des mémoires de licence.
Faire former des étudiants au Cameroun par les meilleures expertises internationales à travers le monde, telle est la vocation de l’Institut Hanséatique des technologies et sciences appliquées (HITAS) de Douala. Une école nouvelle qui s’inscrit certes dans le cursus camerounais, mais donne à ses apprenants une large ouverture à l’étranger pour la formation et l’emploi ; avec aussi le challenge de l’innovation comme socle d’auto emploi et de création de richesses.
Dernière cette offre, hautement novatrice, se trouve une puissante figure de l’excellence camerounaise et africaine à l’international: le Professeur Maurice Kamga, l’éminent juge, depuis 2020, du Tribunal international du droit de la Mer (TIDM) basé à Hambourg en Allemagne et Vice-secrétaire général des Nations Unies, de par son poste à la tête de cette juridiction onusienne. Passionné d’enseignement, ce juriste de formation qui cumule près de trois décennies de carrière dans le système des Nations Unies est bien déterminé à mettre son vaste réseau aux services de la formation des jeunes intelligences de son pays pour les apprêter à un apprentissage à travers le monde et à saisir les opportunités qui vont avec.
« Il est question de former des jeunes prêts à l’emploi et à l’auto emploi. Et pour ce faire, nous mettons l’accent sur des partenariats avec des institutions notamment camerounaises, africaines et étrangères. Nous nous sommes appuyés sur l’Association des investisseurs allemands en Afrique. Avec le Dr Stefan Liebing son président, nous avons signé un partenariat qui va nous donner la possibilité d’envoyer nos étudiants comme stagiaires dans des firmes allemandes aussi bien en Afrique qu’en Europe. Et si les résultats sont bons, il y aura la possibilité pour eux d’avoir des postes dans ces firmes. Nous avons aussi approché l’Association des ingénieurs informaticiens camerounais en Allemagne. Ils sont environ 7 000 et ils ont une association qui regroupe certains d’entre eux. Je suis allé proposer aux membres une fédération de nos forces, pour contribuer à la formation des jeunes dans notre pays. Ils ont donné leur accord, nous travaillons ensemble. Ce qui fait que la plupart des programmes que nous offrons et que nous allons offrir, les ingénieurs et informaticiens camerounais devraient intervenir. Ils sont en train de préparer les curriculums de certains programmes… », soutient le Professeur Maurice Kamga.
Une école d’excellence
Juriste chevronné, on se serait attendu que le Professeur Maurice Kamga offre des cycles en droit pour permettre aux jeunes générations de profiter de son parcours hors norme qui se poursuit encore dans les hautes sphères du droit international. « Je suis professeur de droit, mais nous n’avons pas encore fait du droit ici à l’institut. Parce que nous mettons un accent sur ce qui va apporter un développement concret à notre pays et au pays de l’Afrique centrale. Je dois dire que HITAS a pour ambition de couvrir l’Afrique centrale », précise le Professeur Maurice Kamga.
Lancé le 15 juillet 2022 dans ses locaux flambant neufs à Bali dans le prestigieux arrondissement de Douala premier, les premiers étudiants de HITAS ont été recrutés au terme d’un processus de sélection des plus stricte. Ils doivent avoir eu le baccalauréat avec mention et accepter une classe préparatoire à l’école pour notamment se perfectionner dans les langues internationales et des matières pointues comme la physique et les mathématiques. Une exigence fondamentale que tient d’ailleurs à préciser le professeur Kamga devant de futurs étudiants et parents d’élèves dans l’auditorium de HITAS à l’occasion des journées portes ouvertes organisées sur tout le campus du 15 au 17 juin dernier.
« Pour qu’il soit prêt à l’emploi, il faut qu’ils acquièrent des langues. Au premier semestre de cette année, nous avons mis l’accent sur le bilinguisme de notre pays. Nous sommes un pays bilingue. Mais très souvent, nous ne sommes pas bilingues. En partenariat et avec le centre linguistique, qui est un organisme national, nous avons formé nos étudiants chaque jour, de lundi à samedi avec 04 h d’Anglais pour les francophones et 04 h de Français pour les anglophones. De lundi à vendredi ça fait 24 heures. Et ils ont eu 384 heures en 04 mois, ce qui fait qu’a la fin du premier semestre ils sont parfaitement bilingues. Ils peuvent suivre des cours aussi bien en français qu’en anglais. Parce que comme vous le savez, au moins, 60 à 70 % de nos enseignants viendront de l’étranger », précise-t-il.
Création de HITAS
L’idée de la création de HITAS nait dans la foulée de la prestation de serment du Professeur Maurice Kamga au TIDM à Hambourg en Allemagne. Alors que l’ex-ambassadeur du Cameroun à Berlin, le très regretté Jean-Marc Mpay lui met sa toge, après avoir travaillé avec lui sa candidature pendant plusieurs années, va se produire un événement inattendu. « Je reçois un appel du Cameroun, c’est le Roi des Bandjoun – je dois vous dire en passant que je suis grand notable à la chefferie Bandjoun – c’est le roi des Bandjoun et Mr. Fotso qui m’appelaient pour donner leurs bénédictions, avant que je ne prenne mes fonctions. Mr Fotso m’a dit en terminant son propos, je sais que tu aimes bien l’enseignement, tout ce que nous pouvons te demander, c’est que tu mette sur pieds une structure pour la formation des jeunes. Parce qu’il s’avère qu’avec le nouveau poste, je n’étais pas tenu à vivre à Hambourg, je pouvais être au Cameroun de temps en temps. Et je lui ai fait la promesse, parce que c’est mon parrain depuis longtemps. »
« Je suis allé voir Dr Stefan Liebing qui est aussi le consul honoraire du Cameroun à Hambourg pour lui dire qu’on m’a demandé de préparer la création d’un institut de formation des jeunes au Cameroun. Il a pris l’idée et il a appelé 03 ou 04 de ses amis, des professeurs des universités de Fribourg et Hambourg et nous nous sommes retrouvés le lendemain. C’est comme ça qu’on a commencé à travailler sur l’idée d’un centre de formation qui a évolué vers une installation universitaire. Et c’est à cette occasion que nous avons donné le nom de Hanseatic Institute of Technology and Applied Sciences(HITAS), parce que nous nous trouvions dans le cercle hanséatique au Nord de l’Allemagne où il y avait une ligue du même nom qui réunissait plusieurs ville du Nord de l’Allemagne et du Nord de l’Europe… » Déclare-t-il.
« Je suis donc revenu ici en novembre 2020 pour tâter le terrain, après 27 ans passé à l’étranger. Ce n’était pas facile mais M.Fotso était là, il a m’a toujours dit qu’il faut tenir face à la difficulté. Et nous avons travaillé, vous avez vu les deux bâtiments qui sont là, ont été mis à disposition par lui-même, et j’ai soumis une demande d’autorisation de création et d’ouverture de HITAS, au Ministre de l’enseignement supérieur à Yaoundé, je crois c’était en mai 2021… Le Gouvernement nous a donné les deux autorisations d’ouverture à la fin du mois de novembre 2021… »
L’année académique 2023-2024 s’annonce intense à HITAS. Des étudiants de l’institut sont attendus en France, en Allemagne, au Luxembourg et en Inde, pour plusieurs semestres, avant le retour au campus de Douala pour les soutenances de licences professionnelles. « Dans le cadre de la coopération avec l’Institut franco-allemand, lls iront à Metz pour la première année de licence, une deuxième année Saarbrucken, un cinquième semestre au Luxembourg et un sixième semestre au Cameroun avec mémoire et pour la fin de parcours licence. L’objectif étant de développer toujours plus de programmes pour permettre à nos étudiants de s’ouvrir… »