Avant son arrivée à la tête de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), en début d’année, le marché financier sous-régional était, de loin, la place financière la plus fermée au monde. Quelques mois après son installation, comme patron du marché secondaire, Louis Banga-Ntolo a permis à la Bourse d’accueillir, pour la toute première fois, l’élite de la finance en Afrique et dans le monde, en recevant à Douala la 10e édition du Building african financial Markets(BAFM); portant, cette année, sur l’optimisation de la régulation comme levier de développement des places financières africaines.
Pour donner la meilleure image possible du marché financier en éclosion de l’Afrique centrale, le Directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale(BVMAC) a choisi le cadre le plus raffiné, possible, dans l’organisation de la la 10e édition du Building african financial Markets(BAFM): le tout nouveau Krystal Palace Hôtel de Douala, l’unique hôtel cinq étoiles de la ville. C’est dans ce cadre ultra raffiné que les hauts responsables des places financières, du continent et du monde, retrouvent les acteurs et décideurs du marché financier de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale(CEMAC). Le 02 juin en début de matinée, alors que les stands des grands intermédiaires de marché de la CEMAC sont ouverts, et que la salle des travaux est pavée de monde, Louis Banga-Ntolo accompagne le président de l’Association des Bourses africaines (Asea), Félix Edoh Kossi AMENOUNVE, pour une ultime reconnaissance du site.
Drapé dans un sourire à peine dissimulé qui ne cache pas sa satisfaction, du réglage millimétré du site et de l’enthousiasme des acteurs à participer aux échanges pour mieux se présenter et surtout soumettre leurs perceptions de la régulation comme tremplin du décollage du marché de CEMAC aux grands responsables de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale(COSUMAF), représentée par son président l’Ambassadeur Nagoum YAMASSOUM.
Le triomphe de Louis Banga-Ntolo, dans cette organisation de la 10e édition des BAFM, sera amorcé par l’entrée dans la salle des assises, au pas alerte, de Louis Paul Motaze, le ministre camerounais des Finances, qu’il accompagnera dans sa prompte traversée de l’espace d’exposition avant une irruption dans la salle; et installation à l’estrade, peu avant midi. Louis Paul Motaze procédera à l’ouverture du forum, non pas sans s’excuser de son « retard dû à une météo difficile ayant retardé le décollage de son avion de la capitale Yaoundé. Après avoir suivi les allocutions de circonstances de Louis Banga-Ntolo, Félix Edoh Kossi AMENOUNVE et SE Nagoum YAMASSOUM. Il se réjouira de l’honneur pour le Cameroun d’abriter un tel événement.
Innovations et incitations pour une meilleure régulation
Les premiers échanges au cœur de ce 10e forum BAFM vont exposer les besoins cruciaux d’innovations et d’incitations pour une meilleure régulation. Lors de son exposé, le directeur juridique de la COSUMAF, Didier Loukakou, va présenter les nombreuses mesures incitatives que prépare le régulateur, dans la perspective d’une croissance rapide de la capitalisation boursière de la CEMAC, comme : « la réduction du capital minimal de 100 millions à 10 millions de FCFA ». Il lui sera, cependant demandé les dispositions que compte prendre la COSUMAF pour la régulation des crypto-actifs qui lui échappent, complètement, du fait, notamment, de la technologie « bloc chaîne » qui d’office exclut tout contrôle extérieur.
Au terme des deux jours de discussions parfois houleuses, entre les intermédiaires de marchés, régulateurs, dépositaires centraux et émetteurs, les parties prenantes sont arrivées à d’importantes conclusions présentées sous forme de résolutions ; et qui constituent, désormais, le cap à suivre pour l’essor tant du marché financier de la CEMAC que pour les autres places financières du continent. Des dispositions qui vont être présentées, peu avant la clôture, par Félix Edoh Kossi AMENOUNVE, qui précisera entre autres, l’urgence pour les États africains « d’inscrire le développement des marchés de capitaux comme un axe stratégique majeur pour la promotion des activités sociaux économiques » ; d’encourager l’actionnariat populaire, notamment, à travers des plans de privatisations via les marchés financiers. Il va citer le cas de la BVRM qui en 2021 a distribué plus de 1500 milliards de FCFA en dividendes et intérêts auprès des investisseurs ouest-africains.