Après une année, entière, d’attente d’une réponse de la Commission de l’Union africaine(UA), suite à sa demande d’accréditation, le président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale(BDEAC) a décidé de s’en remettre aux ambassadeurs auprès de l’UA de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale(CEEAC). Avec plus de 723 milliards FCFA mobilisés et injectés dans des projets de développement en Afrique centrale ces 04 dernières années, la BDEAC revendique un statut d’observateur pour mieux représenter la sous-région, conformément à sa mission statutaire de garant du développement économique et de l’intégration. Un statut qui devrait, également, renforcer sa notoriété en vue de sa notation future par une agence mondiale.
Devant les représentants de la CEMAC accrédités auprès de l’UA à Addis-Abeba, Fortunato-OFA Mbo Nchama a tenu, le 27 juillet, à exprimer son incompréhension face au silence de la Commission, dans sa demande de siège comme observateur auprès de l’organisation panafricaine pour les Etats de la CEEAC. » Si aujourd’hui, nous demandons votre appui, c’est parce que nous avons déjà saisi la Commission depuis le 13 août 2020 et relancé le 14 octobre de la même année », martèle le président de la Banque. Fortunato-OFA Mbo Nchama sollicite une mobilisation des diplomates pour la reconnaissance de la Banque comme représentant des intérêts économiques de la sous-région après de l’UA.
Performances inédites depuis 04 ans
Depuis sa réforme engagée en 2017, la Banque séduit par l’efficacité de sa gouvernance et de son leadership dans le développement de l’Afrique centrale ; d’où son désire de représenter la sous-région au plus haut niveau continental. « L’Union africaine est le lieu où se discutent les grands enjeux de développement du continent. Chaque région doit aussi y être représentée à tous les niveaux. Pour défendre ses intérêts, chaque région adopte une configuration bipolaire avec un bras politique et un bras financier, économique ou de développement », martèle Fortunato-OFA Mbo Nchama.
Depuis sa réforme engagée en 2017, la Banque accumule des performances inédites, avec notamment 723 milliards de FCFA, mobilisés en 04 ans et injectés massivement dans des projets intégrateurs de la sous-région. D’où la difficulté apparente de comprendre le silence de l’organisation panafricaine.
En 2019, les Etats membres-fondateurs, de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale(CEMAC) ont autorisé la Banque à s’ouvrir aux autres Etats de l’Afrique centrale pour doper l’intégration et la croissance, à la grande satisfaction de ces derniers. « Nous avons entre autres missions prioritaires de contribuer au projet de développement dans notre zone, notamment en apportant une assistance à l’étude et au financement des projets d’investissement. Nous avons aussi pour mission prioritaire de promouvoir les intérêts économiques des Etats, membres », déclare Fortunato-Ofa Mbo Nchama.
La Banque a été créer en 1975 pour jouer le rôle d’institution de financement de l’Afrique centrale, avec un capital de 1200 milliards de FCFA largement souscrit par les États de la sous-région ; des pays étrangers comme la France et le Royaume-Uni; des Etats africains comme le Maroc et la Libye ; des institutions comme la Banque Africaine de Développement(BAD) et la Banque des Etats de l’Afrique centrale(BEAC), le Fond de solidarité Africain(FSA), La Banque arabe pour le développement économique en Afrique(BADEA) et la Commission de la CEMAC.